À la devanture d’une librairie
– Bonjour Madame, est-ce que vous aidez à écrire des livres ?
– Bonjour Monsieur, oui, c’est mon métier.
– Parce que vous comprenez, j’ai commencé à écrire mon histoire. C’est une histoire atypique, peut-être que ça pourrait intéresser ? Est-ce que vous éditez aussi ? Pour que ça soit un livre dans les librairies ?
Et là… euh, comment dire… La difficulté pour diffuser un livre, même d’une grande qualité littéraire, s’il ne passe pas par les grands circuits…
Je n’ai pas le sésame pour faire rentrer un manuscrit dans un grand circuit.
– Je peux vous lire un extrait maintenant, vous me direz ce que ça vaut ?
– Non non, Monsieur, je préfère vous rencontrer, vous allez me raconter votre projet d’écriture, nous allons en parler ensemble, voir comment il peut évoluer. La première rencontre est toujours gratuite et sans engagement.
– D’accord, quand est-ce qu’on pourra commencer à écrire ensemble ?
– Après notre première rencontre je vous proposerai un devis adapté à votre projet et vous verrez si cela vous convient. Vous savez, pour un projet comme cela, c’est du « sur-mesures », je ne peux rien vous dire par téléphone avant de vous avoir rencontré.
C’est souvent comme cela, la première rencontre au téléphone…
Bien avant que je n’exerce ce métier d’aide à l’écriture, bien avant même que je ne diffuse et socialise mes écrits, je rêvais secrètement d’être éditée, de me retrouver dans les librairies… Que de chemin parcouru depuis ! Des écrits timidement montrés à des mentors, des échanges, des rencontres, mon premier recueil en autoédition, en dépôt dans des librairies, l’ivresse d’une première signature… Et du travail, de la relecture, de la mise en forme. Des heures à relire, réécrire, écouter comment le texte résonne en moi… C’est le prix à payer…
Le chemin, aussi passionnant que le but… Comment permettre de toucher du doigt cela au client potentiel ? Ce plaisir de mener à bien un projet palpitant, se découvrir en écrivant, évoluer avec son manuscrit. Oui, le jeu en vaut la chandelle.
