C’est aujourd’hui le 28 décembre, une année se termine, une autre va débuter. Enfin, dans notre système, puisqu’il y a d’autres fin d’années et d’autres « nouvel an ». Ainsi, ce découpage plus ou moins arbitraire me rappelle que quelque chose finit.
Il est d’usage d’envisager les ruptures pour envisager les bonnes résolutions de début d’année : le plus souvent rupture avec de mauvaises habitudes…
Mais ce n’était pas le propos.
La fin et la rupture ne sont pas forcément synonymes.
Mais des fois l’un ne va pas sans l’autre.
Toutes ces circonvolutions pour dire qu’il est pour moi difficile de mettre fin à une relation contractuelle dans certains cas.
En effet, lorsque j’accompagne un ou une cliente à la réécriture d’un manuscrit, une relation s’établit : relation de confiance de la personne qui me confie son « bébé », relation transférentielle qui attend de moi une forme de tutorat, d’engagement, relation « contre-transférentielle » de mon côté, en lieu et place de ce « tuteur assumé » qui conseille, guide, accompagne.
Ensuite, il y a des étapes de rupture à mettre en place pour finir le contrat :
— la première est celle où la cliente ou le client peut me dire « ça y est, ça me va ». Si cette personne n’est pas en capacité de le formuler, il va falloir que je l’aide à entrevoir cette possibilité.
— la deuxième est de laisser le client autonome avec son écrit, c’est sans doute la plus difficile, pour lui comme pour moi. C’est là qu’il est important pour moi d’envisager cela dès les premières rencontres : ses attentes, ce que je peux fournir dans cet « après » ou pas. Dépôt légal ? Recherche commune d’un éditeur ? Maquettage du livre ? Façonnage d’une couverture ?
Même si ces choses sont écrites noires sur blanc sur le contrat, il m’apparaît nécessaire d’entrer régulièrement en dialogue et de verbaliser cette étape, de regarder l’objectif tout en continuant à avancer dans les étapes qui précèdent. La fin n’en sera que plus facile.